Grace au COREF, à travers le projet PROFIT Congo, le Centre régional d’assistance technique du Fonds monétaire international pour l’Afrique Centrale (AFRITAC Centre) vient d’assurer, du 03 au 07 février 2020, l’encadrement technique des travaux relatifs aux risques budgétaires.
Depuis 2010, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo s’est engagé dans un vaste chantier des réformes avec comme ambition de faire du système de gestion des finances publiques un instrument de promotion de la croissance et de lutte contre la pauvreté.
Suivant cette perspective, le Gouvernement a adopté en juillet 2011 la loi relative aux finances publiques qui prône notamment une gestion axée sur la performance. Cette nouvelle approche de gestion budgétaire recommande le renforcement du système budgétaire classique notamment la crédibilité du budget, la transparence, le système comptable et le contrôle des finances publiques.
En ce qui concerne la crédibilité du Budget, avec l’accompagnement d’AFRITAC-Centre et du Département des Finances Publiques du Fonds Monétaire International, des efforts ont été déployés pour renforcer le processus de cadrage macroéconomique, la qualité des prévisions des recettes publiques et la chaîne de la dépense publique, en dépit des quelques difficultés qui continuent à caractériser les procédures et le circuit d’exécution de la dépense. Par rapport à la transparence, le gouvernement a amélioré sensiblement la qualité de la documentation budgétaire en favorisant l’accès du public aux informations budgétaires et la participation de la société civile aux principales étapes du cycle budgétaire. En dépit de cela, des efforts doivent être fournis pour qu’un rapport sur les risques budgétaires soit présenté en annexe de la loi des finances comme ce fut le cas cette année où un rapport sur les dépenses fiscales a été produit et annexé à la loi de finances 2020.
La tenue de cet atelier vient donc à point nommé dans la mesure où les travaux ont permis aux participants de bien maîtriser les aspects conceptuels et les dispositifs institutionnels ainsi que pratiques d’identification, d’évaluation et de gestion des risques budgétaires.
Cela leur permettra notamment de définir les risques budgétaires et reconnaître leurs principales caractéristiques, d’initier un inventaire des risques budgétaires auxquels le pays peut être confronté, d’adopter des méthodes adéquates pour l’analyse des risques macroéconomiques et de définir le format, les sources d’information et les analyses du rapport sur les risques budgétaires.