La cérémonie de remise de ces kits s’est déroulée mercredi 23 mai, à l’occasion de la présentation de l’évaluation de la mise en œuvre du Budget Participatif du premier trimestre 2018 de cette municipalité située dans la partie Occidentale de Kinshasa. Il s’avère que sur 30.006.691 CDF des recettes attendues, la commune de Selembao a réalisé 58,92 % soit 17.681.800 CDF.
Fidèle Mpayi Mumpele, Bourgmestre de Selembao se dit flatté par les kits offerts aux services des finances de cette commune. Il remercie le Coref pour cette marque de considération envers sa municipalité. Car lorsque les finances informatisées permettent aux recettes d’être bien canalisées.
Toutefois, il reconnait que 17.681.800 CDF de réalisation sont faibles, puisqu’il est impossible d’exécuter des projets avec 25 % des recettes soit 4.420.470 CDF. Néanmoins avec ce montant, la commune a pu exécuter notamment la lutte antiérosive au quartier Kindu de la rue Nsele avec l’appui de la RATPK. Un travail qui est presqu’à sa fin, et la population de ce quartier se dit presque satisfaite. Pour le second trimestre, il s’engage d’attaquer l’érosion du quartier Madiata.
Il signale que la rétrocession du premier trimestre a permis d’effectuer la construction de la maison du quartier Ndobe. « Donc, le processus du budget participatif suit bien son parcours », dit-il.
Il justifie cette faible mobilisation des recettes par quelques difficultés rencontrées, d’autant plus que certains Chefs de services n’étaient pas à la hauteur. C’est le cas particulièrement de celui commis au service de l’habitat qui est en ce moment, suspendu et mis à la disposition de la justice, puisqu’accusé de s’être servi de l’argent des préavis.
Il a relevé également le cas de la taxe d’étalage, dont il vient de découvrir un marché qui se déroule entre 5h et 7h du matin, alors que ce sont les services de sécurité qui bénéficiaient des rendements. C’est seulement depuis deux semaines que la commune a pu récupérer cet argent, ce qui lui fait dire que les recettes de la taxe d’étalage seront augmentées au deuxième trimestre.
Il a en plus soulevé le problème de la taxe de l’Urbanisme, qui présente une confusion entre la division et la municipalité. Maintenant que ces difficultés sont découvertes, les recettes du trimestre suivant atteindront plus de 58 %.
Le Bourgmestre de Selembao se plaint tout de même de la société civile, qui, selon lui, n’aide pas la commune. « Elle veut des résultats probants, mais n’arrive pas participer à dénoncer certains méfaits », regrette-t-il.
Défis du quartier Ndobe
Bien que les travaux étant en cours, la maison du quartier Ndobe est équipée et se trouve déjà occupée par les services de son administration. David Nsingi Matumona, Chef de ce quartier a relevé plusieurs difficultés entre autres celles liées aux frais de fonctionnement. « Nous faisons nos propres efforts pour travailler », déclare-t-il, avant de déplorer le manque d’électricité, d’eau potable ainsi que d’un pont pour raccorder ce coin à partir de la rivière Ngaliema pour aller vers Lalou à Mbinza/Delvaux.
Au-delà de cela, il a soulevé la situation d’insécurité qui se vit généralement la nuit par manque de lumière. Ainsi, demande-t-il à l’Autorité compétente d’augmenter l’effectif de la police dans ce coin de Kinshasa.
Judith Asina